Bon à savoir
Susanna López et le monde des ventes aux enchères
Quand vous pensez à une vente aux enchères, vous imaginez sans doute une foule de personnes assises dans une grande salle de bal sur des chaises en bois, chacune avec un numéro d’enchérisseur à la main, tandis qu’un commissaire-priseur lance des appels d’offres. Mais que se passe-t-il réellement ? Et quelles histoires fascinantes restent inconnues du grand public ? Plongez dans l’univers des enchères d’art à Lucerne (Suisse), où Susanna López, coordinatrice des mandats chez PAWI Packaging Schweiz AG, allie passion pour l’art et sensations fortes.
L’entretien avec Susanna López a été mené par notre apprentie employée de commerce, Selina Malgo, qui a également rédigé cet article.
Susanna López est une collaboratrice engagée depuis de longues années chez PAWI à Winterthour, mais une ou deux fois par an, elle participe à des ventes aux enchères d’art à Lucerne. Son travail est d’enchérir pour les clients et clientes de cette galerie qui souhaitent rester anonymes. Toutefois, la clientèle n’est pas seulement suisse, elle téléphone du monde entier pour participer à la vente aux enchères : France, Hong Kong, New York, Singapour, Grèce, pour ne citer que quelques pays. Et il n’est pas rare qu’il s’agisse de personnalités connues.
La danse de la concentration
Selon Susanna, ce ne sont pas les différentes langues qui posent problème dans ces ventes aux enchères, mais l’attention. Elle doit toujours être concentrée sur le commissaire-priseur, tout en communiquant avec le client ou la cliente au téléphone. Elle doit lui annoncer les enchères en permanence et ne peut pas attendre longtemps sa réponse, car les autres enchérisseurs sont aussi rapides. Elle doit toujours anticiper et savoir quelles sont les prochaines étapes d’enchère (par exemple CHF 100 ou CHF 1000). C’est exaltant, n’est-ce pas ? Susanna compare la poussée d’adrénaline à celle d’un saut à l’élastique : le mélange de nervosité, d’adrénaline et de suspense confère à l’ensemble quelque chose de spécial.
Susanna a commencé il y a environ 33 ans. Sa meilleure amie était l’une des premières collaboratrices de la vente aux enchères. Le commissaire-priseur lui aurait demandé si elle connaissait quelqu’un aux compétences linguistiques variées ; elle a immédiatement proposé Susanna. Peu de temps après, Susanna a participé à une vente aux enchères et a constaté qu’elle y prenait beaucoup de plaisir – et c’est toujours le cas aujourd’hui.
Un tableau – et une offre exceptionnelle
Quelle est l’expérience qui a le plus marqué Susanna au cours de ces dernières années ? Elle nous parle avec enthousiasme d’un tableau pour lequel elle a fait l’enchère la plus élevée jusqu’à présent. Vous aurez du mal à le croire : CHF 600’000 – une somme époustouflante !